Aujourd’hui à Berne, les présidents du PDC, du PLR et de l’UDC, ainsi qu’une parlementaire Vert’ libéraux ont fait front commun contre l’initiative. Selon le comité interparti, la solution proposée pour traiter de vrais problèmes est complètement erronée. La Suisse mettrait en place un système qu’aucun autre pays applique. Les risques seraient énormes pour les entreprises suisses concernées, car elles pourraient être responsables d’actes commis à l’étranger par des entreprises tierces. Le Parlement a élaboré un contre-projet qui augmente fortement les exigences pour les entreprises suisses, mais évite les exagérations de l’initiative.

Isabelle Chevalley, Conseillère nationale Vert’libéraux

« Si on pouvait résoudre le travail des enfants par une votation en Suisse, je serais la première à m’engager pour cette initiative. Mais les causes ne sont pas si simples et les solutions encore moins. Et ce n’est pas en mettant un « embargo économique » sur les pays pauvres que nous pourrons les aider ».

Marco Chiesa, président UDC

« La mise en place d’un corset réglementaire unique au monde provoquera une inégalité de traitement injustifiable entre entreprises suisses et étrangères. Pourquoi une capsule de café produite en Suisse serait suspecte, alors qu’une autre, fabriquée par un producteur italien et vendue dans le même magasin, ne poserait aucun problème ? C’est un cas d’école de ce qui se passe lorsque ont veut être premier de classe. »

Petra Gössi, présidente PLR

« Contrairement à ce que prétendent les initiants, non seulement les entreprises actives sur le plan international sont concernées, mais aussi toutes les entreprises suisses. En effet, selon le texte de l’initiative, les PME sont également responsables de leurs fournisseurs importants, sans exceptions. Si une société ne peut pas prouver qu’elle a surveillé sans failles ses partenaires commerciaux, elle est responsable du délit d’une autre société, juridiquement indépendante, même s’il n’y a pas eu de faute de sa part. »

Gerhard Pfister, président PDC

« En résumé, le contre-projet reprend les préoccupations principales de l’ini-tiative sans infliger de dommages à l’économie suisse, en particulier aux PME. Pour le PDC, le contre-projet va dans la bonne direction. »

Textes de la conférence de presse

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